Ambiance décontractée chez Blablacar à voir les canapés, le photomaton ou encore les babyfoots disposés dans sa nouvelle antre, l’ensemble immobilier #cloud où la start-up cotoie Facebook.

Voilà la preuve que Blablacar est bel et bien entré dans la cour des grands de la tech. En mars, le leader mondial du covoiturage a quitté ses locaux rue Blanche, dans le neuvième arrondissement parisien, où il côtoyait le spécialiste du reciblage publicitaire Criteo. Sa nouvelle adresse? L’ensemble immobilier #cloud, bâtiment flambant neuf situé dans le deuxième arrondissement. Son nouveau colocataire? Rien de moins que Facebook! Un pur produit de la Silicon Valley, le nid américain des boîtes de tech, réputé pour accueillir les salariés en tee-shirts et tongs. Cette ambiance décontractée semble avoir inspiré Blablacar à voir les canapés, le photomaton ou encore les babyfoots disposés dans sa nouvelle antre. D’ailleurs, Frédéric Mazzella, le fondateur et PDG, le rappelle à tout bout de champ: le moteur de son entreprise, c’est « Fun and serious ». Grâce à ces valeurs, aux semaines et voyages d’intégration organisés régulièrement, et au nouvel espace où se côtoient cuisines chaleureuses, salles de détente et coin bibliothèque, Blablacar vient de décrocher la troisième position du classement des entreprises où il fait bon travailler (Great Place to Work), dans sa catégorie. Elle vient aussi d’intégrer le classement Universum des entreprises où les étudiants rêvent de travailler, directement à la 30ème position.

Ces 10.000 mètres carrés ont été aménagés au mieux pour assurer le bien-être des 470 salariés sur leur lieu de travail. Mais ce n’est pas un pur élan de philanthropie. « Nous cherchions un immeuble dans ce quartier, au cœur de la nouvelle économie, avec un fort besoin de modernité et de services, nécessaires pour attirer les nouveaux talents et fidéliser ceux déjà présents! », expliquait Frédéric Mazzella en novembre dernier. Laure Wagner, culture captain, qui a pensé l’organisation des bureaux, confirme: « Nous avons une soixantaine de postes ouverts. Et nous recrutons des talents qui ont le choix d’aller partout. » Pour les empêcher de pencher pour Facebook ou Google, le salaire et le descriptif du poste ne suffisent pas. La qualité de vie au travail entre en compte.

Des locaux pensés pour conserver l’unité

Une autre problématique s’impose: maintenir la cohésion au sein d’une entreprise qui ne cesse d’étendre son territoire. Dix ans après son lancement, Blablacar a multiplié les levées de fonds, jusqu’à rejoindre le club privé des licornes, et planté son drapeau dans 22 pays. Elle est passée de start-up à scale up. Or, comme le disait Frédéric Mazzella lors du Sommet des start-up organisé par Challenges, en avril: « Il y a trois composantes auxquelles il faut faire attention quand une entreprise grandit, l’ADN, la stratégie de croissance, et l’état d’esprit entrepreneurial. » Les nouveaux locaux de la licorne ont été pensés dans cette optique, de façon à conserver la culture d’entreprise, l’unité. Au rez-de-chaussée, un espace de convivialité joue à cet égard un rôle majeur. Situé juste à côté d’une cuisine, et d’un ensemble de tables et chaises Fermob, il comporte une scène avec écran.

Tous les mercredis matins, une masse de développeurs, commerciaux ou comptables s’y retrouve pour les Blablatalk. A chaque fois, une équipe différente présente ce qu’elle a fait au cours des six dernières semaines, et ce qu’elle fera au cours des six suivantes. De semaine en semaine, les salariés acquièrent une vision globale de l’entreprise, malgré sa progression fulgurante, tout en se voyant responsabilisés sur leurs missions vis-à-vis de l’ensemble des collaborateurs. L’événement est diffusé en direct dans les 22 pays où se trouve Blablacar. « L’idée est de montrer qu’il n’y a pas d’un côté Paris, et de l’autre, le reste du monde », explique Laure Wagner. Le vendredi matin, le vidéoprojecteur laisse la place aux croissants. Cet espace se transforme en cantine où tous les salariés peuvent faire connaissance lors du petit déjeuner, en parlant de leur week-end, ou de travail. Fun et serious, quoiqu’il arrive.

Source : http://www.challenges.fr/immobilier/bureaux-de-reve/ces-bureaux-de-reve-episode-3-quand-blablacar-rivalise-avec-facebook-au-cloud_417842